Bâtissons une politique de santé répondant aux nécessités actuelles !
Bâtissons une politique de santé répondant aux nécessités actuelles !
A l’heure de la 5ème vague du Covid-19 et de l'apparition du variant “OMICRON”, la France fait face, une nouvelle fois, à l’entrée massive de personnes en service de réanimation. Plus de deux ans après le début de la pandémie et malgré les enseignements qui auraient pu être tirés à l’issue des dernières vagues, l’approche d’une nouvelle déferlante est source d'incertitudes quant à la capacité pour notre système de santé et hospitalier à supporter l’afflux des personnes en réanimation.
Ainsi, toujours et encore, le même cycle se reproduit : L’annonce de la vague, l’entrée dans la vague, la hausse des contaminations, la hausse des contaminés, l’augmentation des personnes en réanimation, la diminution des lits disponibles pour en arriver à subir collectivement des mesures de restrictions de nos libertés, afin de lisser l’afflux en hôpitaux…
A l’heure de la 5ème vague du Covid-19 et de l'apparition du variant “OMICRON”, la France fait face, une nouvelle fois, à l’entrée massive de personnes en service de réanimation. Plus de deux ans après le début de la pandémie et malgré les enseignements qui auraient pu être tirés à l’issue des dernières vagues, l’approche d’une nouvelle déferlante est source d'incertitudes quant à la capacité pour notre système de santé et hospitalier à supporter l’afflux des personnes en réanimation.
Ainsi, toujours et encore, le même cycle se reproduit : L’annonce de la vague, l’entrée dans la vague, la hausse des contaminations, la hausse des contaminés, l’augmentation des personnes en réanimation, la diminution des lits disponibles pour en arriver à subir collectivement des mesures de restrictions de nos libertés, afin de lisser l’afflux en hôpitaux…
En parallèle de cela, notre personnel de santé, en sous effectif pour affronter ces vagues, s’épuise avec dignité et dévouement à soigner les patients atteints du Covid-19, réalise des heures supplémentaires, avec peu de moyens et peu, trop peu, de places de lits de réanimation. Au nombre de 5433 répartis sur toute la France au 31 décembre 2019, ils étaient 6733 le 15 janvier 2021…Une hausse dérisoire pour contrôler efficacement la circulation de l'épidémie sur notre sol national qui n’empêche pas la saturation des centres de réanimation qui continuent à ce jour à être sous tension. Citons le cas du service de réanimation de l'hôpital René-Dubos de Pontoise qui n’avait plus qu’un seul lit de disponible ce lundi 6 décembre 2021 ou encore le cas de nombreux hôpitaux occitans totalement bouchés depuis mercredi 8 décembre…Une nouvelle fois, nous sommes dans l’impasse.
Malgré une hausse de 24% du nombre de lits entre 2019 et 2021 et des enseignements tirés de la gestion des différentes vagues, nous ne parvenons pas à considérer la question de la politique de santé dans sa globalité pour harmoniser son fonctionnement, renforcer son efficacité et ainsi offrir à tous les français une capacité de prise en performante. Si personne ne peut contester la nécessité de renforcer les capacités des hôpitaux en lits de réanimation, nous nous interrogeons en la croyance du “tout miser sur l’augmentation des lits de réanimation”...Ce qui est un non sens…
En effet, plus que d’ouvrir de nouveaux lits, il est nécessaire de considérer que chaque lit supplémentaire sous-entend le recrutement de nouveaux infirmiers, mais aussi d’aides-soignants, de kinésithérapeutes, de psychologues et de médecins supplémentaires (Pour 3000 nouveaux lits, comptez un recrutement d’environ 4 800 à 6 000 membre du personnel).
Un chantier colossal presque impossible à l’heure actuelle tant la vocation à devenir un professionnel de santé diminue chez les jeunes, l’aspiration à y exercer sa fonction en milieu rural y est presque inexistante et tant le coût serait exorbitant. Un constat que nous partageons avec Jean-Michel Constantin, secrétaire général de la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) qui a confié au journal la Montagne du 26 janvier 2021 : “Ouvrir de nouveaux lits en réanimation, ça coûterait un pognon de dingue et ça ne servirait à rien en dehors des crises. Et puis même si on nous donnait 2 milliards d'euros, on ne pourrait pas créer 2.000 lits de réanimation. On n'a pas de quoi les faire tourner. On n'a pas assez d'infirmiers et d'infirmières pour faire tourner le système de santé en France”.
Alors que faire ? Poursuivre sur cette voie nous maintenant dans l’immobilisme et dans notre position de vulnérabilité face à aux virus ? Ou amorcer une réflexion globale, sereine et collective propice à bâtir une politique publique de santé répondant aux nécessités actuelles que sont l’adaptabilité, la proximité et la qualité ?
Assurément la gestion ne peut rester la même, l’Etat ne peut plus détenir le monopole sur ce domaine et doit ouvrir la réflexion avec les collectivités. Nous avons pu observer depuis le début de la pandémie que les collectivités, en particulier les régions, s’étaient révélées plus réactives que l’Etat pour acheminer des masques au sein des territoires et plus proches des réalités locales pour soutenir toutes les composantes de ces derniers.
Ainsi, dans un esprit de bâtisseur, il est important d’ouvrir les débats, sans tabou, afin de construire la politique de santé de demain.
- Il faut faire en sorte que la santé soit confiée aux régions. La décentralisation des pouvoirs de l’État central vers les collectivités, les régions où les communes, offre une meilleur vision et l’adoption de politiques publiques mieux adaptées au terrain, et finalement les euros qui sont pris dans votre poche sont mieux utilisés;
- Le transfert des Agences régionales de santé aux régions;
- Briser le numérus clausus.
Sign in if you'd like new recruits to be credited to you.
Actuellement 1 commentaire