Comment intégrer les jeunes migrants?

Comment intégrer les jeunes migrants?

Les phénomènes migratoires se sont multipliés à l’échelle de la planète ces dernières années. Aujourd'hui, 3% de la population mondiale réside hors de son pays de naissance avec une multiplication par trois des migrations de travail en trente ans.

Ces migrations concernent tant des flux sud/nord (29%) que des migrations sud/sud (29%) ou même nord/nord (29%) avec une diversification très forte des migrations : des travailleurs non qualifiés, des membres du regroupement familial, des élites qualifiées issues du «Brain Drain», des réfugiés politiques ou climatiques cristallisant parfois des peurs irrationnelles alimentées, le plus souvent, par les extrêmes.

Au-delà de la question du contrôle des flux aux frontières européennes, la France a toujours été une terre d’accueil ouverte permettant à de multiples personnes, de par les siècles, de s’épanouir et de se reconstruire après le départ de leur pays d’origine. Loin des émotions véhiculées par les extrêmes, l’Institut National d’Etudes Démographiques (Ined) montre une image positive des migrations pour la France.

Après les États-Unis et le Royaume Uni, la France est le troisième pays à accueillir des étudiants internationaux. Alors que les Français sont 26,8% à avoir fait des études supérieures, les migrants sénégalais sont 27,4% avec un diplôme du supérieur, les migrants vietnamiens 34,6%, les migrants roumains 37,4%, les migrants chinois 43,4% et les migrants britanniques 49% sans compter que, malgré un taux de chômage supérieur à 10 %, 320 000 emplois ne sont toujours pas pourvus en France (chiffres du MEDEF de 2014).

Dans ce cadre, plusieurs questions se posent : quelle politique migratoire faut-il adopter sur le long terme pour les jeunes migrants ? Quelles mesures pour ne pas laisser les jeunes migrants à leur propre sort ? De quelle manière pouvons-nous trouver les moyens d’intégrer ces jeunes dans l’intérêt de la société française ? Comment lutter contre la dérive qui tend à marginaliser ces jeunes migrants pour en faire les bouc-émissaires de notre société ?

Benoit Cuturello, Président des Jeunes Centristes
Ariane Delamarre, Secrétaire Générale des Jeunes Centristes
Aurélie Troubat, Vice-Présidente des Jeunes Centristes, déléguée au projet

Territoires, en partenariat avec les Jeunes Centristes, ouvre plusieurs débats. Cette contribution ne prend donc pas position. Elle est destinée à recueillir vos avis et vos propositions (à laisser dans les commentaires). Une fois ce débat enrichi, une synthèse vous sera proposée.

 

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Contribution proposée par madame Suzanne Mbata, bénévole de l'association AAP.

 

MIEUX INTÉGRER LES MIGRANTS EN LES IMPLIQUANT DÈS LEUR ARRIVÉE DANS LA VIE ASSOCIATIVE LOCALE

 

AAP (Aimons et Aidons le Prochain) :

L’AAP est une association de droit français à but non lucratif, conventionnellement et politiquement neutre. Basée essentiellement sur l’éducation, elle aide aussi à l’intégration, la promotion des échanges interculturels et à la solidarité internationale.

Constat :

La France est un pays d’accueil des migrants de diverses origines venant de partout dans le monde. Cette diversité des migrants est une richesse énorme pour le pays mais vu la procédure d’accueil et de régularisation de ces derniers, cela devient au début et voire même à la longue un poids pour ce grand pays qu’est la France. C’est aussi une des raisons qui fait que les demandes d’assistance sociale ont augmentée et de façon exponentielle. Car cet accueil a un coût.

Je cite comme exemple le  modèle d’accueil des demandeurs d’asile. Un demandeur d’asile qui arrive en France est pris entièrement en charge lui et sa famille pendant la procédure d’étude de son dossier. Et en échange, rien n’est demandé à ce dernier quand bien même il pourrait apporter quelque chose à la France.

Pendant cette période, ce dernier n’a pas le droit de travailler donc ne produit pas et est complètement à la charge de la France. Il vit dans la gratuité alors que très souvent ce n’est pas le cas dans leurs pays d’origine. Alors que parmi ces derniers, il y en a qui ne demandent qu’à être actifs et qui ont des compétences qui pourraient être utiles à la France pendant toute la procédure d’étude du dossier.

Le fait de laisser ces demandeurs sans rien faire n’a que des effets négatifs tant pour cette personne que pour la France !

 

  • Il se trouve isolé.
  • Il est logé dans un centre d’accueil avec des personnes dans sa situation, qui sont donc dans la même situation que lui, ils se tirent vers le bas en se plaignant et broyant du noir.
  • Il est soit dans sa communauté qui a eu le même parcours qui est assistée ou qui travaille donc pas le temps de s’intégrer. Il y a des migrants qui sont en France depuis des années et qui ne connaissent pas grand chose du système français, à part l'assistance sociale.

 

Idée :

L’idée de ce projet vient de l’AAP qui a pensé aider les migrants qui arrivent à s’intégrer dès leur arrivée, pendant toute la procédure de l’étude de leur dossier jusqu’à la réponse définitive et ce quelle qu’elle soit. Vu qu’il existe plusieurs associations à la recherche des bénévoles et qui offrent des formations gratuites à leur bénévoles.

Il s’agit juste de les orienter vers une association qui cherche des bénévoles pour apporter la monnaie d’échange à l’assistance qui leur est accordée, et cela après avoir pris connaissance des capacités, des compétences de la personne et aussi de son état psychique.

Avant cela, il y a une certaine sensibilisation positive sur l’action bénévole tout en leur faisant comprendre qu’ils ne seront que gagnants. Et c’est vrai, ils ne seront que gagnants dans tous les cas.

 

Objectif :

 

  • Sortir de l’isolement le migrant qui est arrivé.
  • Lui montrer que très souvent dans les associations on rencontre des belles personnes, solidaires, disponibles, serviables et chaleureuses.
  • Faire pratiquer la langue française à ce dernier s’il ne parle pas français et qu'il ne parle que sa langue maternelle quand il est dans sa communauté.
  • Lui donner confiance en soi lors du travail à faire, très souvent dans les associations l’on n’est pas très exigeant comme dans le monde du travail vu qu'on est bénévole. Il y a toujours quelqu’un pour l’aider, lui expliquer et l’accompagner.
  • On apprend le bien vivre ensemble et comment vivre dans le pays d’accueil.
  • Inciter le migrant à la citoyenneté et l’amour envers la France.
  • Recueillir des idées qui pourraient être à l’origine de création d’emploi de ces derniers par des échanges et des appels à l’initiative.

 

Moyens de réalisation :

 

  • Nous entrons en contact avec la préfecture, les associations qui s’occupent des migrants.
  • Nous sensibilisons ces derniers à participer à la vie associative.
  • En partenariat avec France bénévole et selon le profil du migrant, si nous les sentons capables, les orientons dans les associations qui en ont besoin.

 

 

Suzanne MBATA

 


Contribution proposée par Madame Catherine CHASTENET.

 

Dès qu'il y a une menace de fermeture d'école, cela veut dire que la commune se dépeuple. Le seul remède est de persuader les habitants d'accueillir une, deux ou trois familles de réfugiés. Parmi les parents, il y en aurait sûrement certains avec des savoir-faire utiles à la commune et des mamans prêtes à aider les institutrices ou les cantinières en échange de cet accueil bienveillant.

Liberté Égalité (gagnants/gagnants) et Fraternité.

Il existe des communes accueillantes qui ont déjà cette expérience enrichissante et qui en sont très contentes.

Pour notre engagement humaniste, il faut des propositions certes exigeantes mais efficaces et exemplaires afin de contribuer à résorber des situations in intenables voire insoutenables.

 

Catherine CHASTENET

 

PS : Quand on est face à un demandeur d'asile, la première chose qu'on devrait obligatoirement lui demander, c'est : Qu'est-ce que tu sais faire ? Comment te rendre utile pour la commune qui pourrait t'accueillir ? On pourrait compléter sa formation pour les métiers où l’on ne trouve personne à recruter et les orienter vers un parcours d'apprentissage français auprès d'organismes dédiés ou bénévoles.

Le monde ainsi se porterait beaucoup mieux, mêlant talents, bienveillance, confiance et reconnaissance !


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