Il faut repenser le modèle économique mondial pour sauver notre planète !

Il faut repenser le modèle économique mondial pour sauver notre planète !

Notre monde, tel que nous le connaissons aujourd'hui, n'est pas compatible avec les objectifs écologiques que nous devons fixer pour sauver notre planète. Voilà pourquoi il est impératif de modifier le modèle économique pour pouvoir ensuite changer nos comportements. Explications.

 

Que ce soit le récent rapport du GIEC ou toutes les études et rapports précédents sur la question écologique, tous sont d'accord pour dire que nous courons à la catastrophe dans les prochaines décennies. Tout le monde le sait et pourtant, à part quelques mesurettes, personne ne fait rien. Pourquoi ? Est-ce parce que l'être humain est profondément stupide ? 

 

Bien sûr que non ! La raison est la suivante : nous sommes piégés dans un engrenage économique mondial. Et par conséquent, toute révolution de notre comportement en matière écologique aurait des conséquences économiques catastrophiques. Un exemple concret : l'industrie de la viande est l'une, si ce n'est la plus polluante de toutes.

 

Plus le temps passe, plus la production de viande s'intensifie notamment pour les pays d'Asie ces dernières années. Mais l'Europe et les États-Unis ne sont pas en reste non plus ! De plus en plus d'animaux sont tués et donc engraissés par des produits végétaux de plus en plus exploités. La production de viande serait même responsable de 70% de la déforestation !

 

Le message évident qu'il faudrait faire passer serait donc d'inviter tout le monde à réduire considérablement sa consommation de viande personnelle pour endiguer ce phénomène catastrophique. Alors pourquoi les autorités étatiques ne le font pas ? Pourquoi ne votent-elles pas des lois nous contraignant à agir ainsi ?

 

Parce que si c'est ce qui se passe demain, beaucoup de professions seront durement impactées par cette réduction drastique de consommation de viande. Les bouchers, les éleveurs, les abattoirs tomberont en masse et toutes celles et tous ceux qui y travaillent aussi. Donc le message de la France, comme celui des autres pays, n'est pas celui-là.

 

Voilà un exemple concret de l'impasse à laquelle nous faisons face. Accepter une révolution de nos comportements individuels par des lois qui nous y contraindraient et/ou par notre libre arbitre, aurait pour conséquence de faire ralentir voire inverser la croissance des pays, d'augmenter le chômage et la précarité. Surtout si un seul pays se comporte ainsi et que les autres continuent de produire et de consommer à fond les ballons !

 

Voilà pourquoi je suis intimement convaincu que la seule issue à ce problème du XXIème siècle passe par une révolution mondiale de notre système économique ne mettant personne sur le carreau suite à la révolution écologique. Pour revenir à mon exemple, on peut imaginer la mise en place de dispositifs proposant aux éleveurs et aux bouchers, impactés par la réduction de la consommation de viande, de transformer leur activité et de l'adapter aux nouvelles habitudes alimentaires.

 

Chaque pays ne peut pas parvenir à lui seul à se transformer radicalement économiquement parlant. Voilà pourquoi l'ONU est une solution !

 

Les objectifs premiers de l'Organisation des Nations Unies sont le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il faut en rajouter un troisième : la sauvegarde de l'humanité. En conséquence, le Conseil de sécurité, seul organe de l'ONU pouvant émettre des résolutions contraignants pour les États et les sanctionner financièrement, doit imposer aux États un changement de modèle économique radical en adéquation avec la nature qui nous entoure. Plus de recherche de croissance à n'importe quel prix, maintien de la concurrence mais avec des limites écologiques drastiques, etc...

 

La COP 21, les précédentes COP et les suivantes ne suffisent pas pour la simple et bonne raison qu'elles ne prévoient pas de sanctions à l'encontre des États qui l'ont ratifiée. Le seul moyen est donc de faire appel au seul organisme capable de sanctionner les États : le conseil de sécurité de l'ONU. L'être humain est ainsi fait : si vous ne le menacez pas de sanction, il continuera à agir comme si vous ne lui aviez rien dit.

 

Mais je me doute bien que ceci sera tout de même extrêmement complexe à mettre en place. Car les USA sont membres du Conseil de Sécurité et ont donc un droit de veto. Avec Donald Trump, il est presque sûr que cette tentative échouera. Alors, sommes-nous finalement face à une impasse ? Objectivement, nous ne sommes pas prêts de sortir de l'engrenage. Mais permettez-moi malgré tout d'espérer.

 

Xavier Blanc.

 

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