La santé chez les 15-35 ans : préventions, sexualité, addictions, alimentation…

La santé chez les 15-35 ans : préventions, sexualité, addictions, alimentation…

Entre 15 et 35 ans, la découverte du rapport à son corps, du rapport à l’autre ouvre des perspectives nouvelles, une liberté immense et des responsabilités importantes envers soi-même et envers les autres. Les jeunes de cette tranche d’âge construisent leur perception et acquièrent des comportements de santé qui peuvent avoir des conséquences à l’âge adulte.

Aussi, une attention doit être portée aux différentes situations de vulnérabilité et de mal-être de la jeunesse. Les études nationales et régionales l’attestent : le mal-être, la souffrance psychologique, l’anxiété, la solitude, quelle qu’en soit l’expression, sont observés chez plus de 10% des adolescents comme des étudiants.

Au-delà de la souffrance psychologique, aucun sujet ne doit être oublié. La sexualité des jeunes questionne : selon les données françaises de l’enquête internationale de 2010 Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) menée auprès de collégiens de la sixième à la troisième : 14,6 % des garçons et 7,9 % des filles déclarent avoir déjà eu des rapports sexuels en quatrième ; 29,2 % et 19,3 % en classe de troisième, la plupart déclare « ne pas s’être posé la question de savoir si c’était le bon moment (46,5 %) et beaucoup (36,5 %) sont satisfaits de la chronologie des événements, voire auraient aimé être initiés plus tôt. En outre, plus d’un dixième des élèves (14,7 %) auraient préféré un premier rapport plus tardif et un petit nombre (2,4 %) n’en avait pas envie au moment où il a lieu.

Dans le même temps, 5% des adolescents seraient accros aux écrans, une forme « d’héroïne numérique » avec des conséquences sur la concentration et le cerveau dénoncés par les scientifiques. Parmi les 18/25 ans, en près de dix ans (de 2005 à 2014), la proportion de personnes ayant connu une ivresse dans l'année est passée de 33 % à 46 %. Les troubles de l’alimentation de type anorexie affectent dans 60-70% des cas, des jeunes de moins de 25 ans, avec 70 000 adolescents touchés. Les Maladies Sexuellement Transmissibles, quant à elles, ont connu une recrudescence entre 2012 et 2014. De plus, un quart des découvertes de séropositivité, deux tiers des cas de gonococcies et plus de deux tiers des cas de chlamydioses concernent les jeunes.

À nous d’imaginer ensemble des propositions novatrices et efficaces. Ne faut-il pas sortir du tout curatif et s’engager davantage dans la prévention ?  Quelles solutions trouver dans ce cadre pour ne pas réduire le système de santé à une simple logique de rentabilité ? Quelle propositions concrètes permettront de penser la santé dans une logique globale et de long terme ?

 

Benoit Cuturello, Président des Jeunes Centristes
Ariane Delamarre, Secrétaire Générale des Jeunes Centristes
Aurélie Troubat, Vice-Présidente des Jeunes Centristes déléguée au projet

Territoires, en partenariat avec les Jeunes Centristes, ouvre plusieurs débats. Cette contribution ne prend donc pas position. Elle est destinée à recueillir vos avis et vos propositions (à laisser dans les commentaires). Une fois ce débat enrichi, une synthèse vous sera proposée.
 

Actuellement 2 commentaire(s)

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  • Roger Javelle
    a commenté 2018-06-07 21:54:05 +0200
    Tout à fait d’accord! Je propose une solution de prévention du mal-être: faire des interventions dans les établissements scolaires. L’association Christophe dont je fais partie a grand un savoir faire dans ce domaine.
  • Paul-Eric Dècle
    a publié cette page dans Renouveler le Pacte Social 2018-06-05 18:37:34 +0200