La vie doit reprendre, c’est le cœur du sujet !

La vie doit reprendre, c’est le cœur du sujet !

Ville d’une beauté intemporelle, de ceux qui aiment à la fois l’intensité de la vie et l’effervescence culturelle au quotidien, c’est comme cela que nous vivions Paris et c’est certainement de cette façon que le monde en rêvait, l’admirait.

 

Parisiennes et Parisiens dans leur poursuite permanente d’émancipation par la culture fréquentaient les monuments, musées, les galeries, les librairies, les bibliothèques, les théâtres, les salles de spectacles, les salles de concerts et les cinémas. Ils rencontraient les artistes lors de vernissages, d’ateliers ou de conférences. Ils étaient attentifs quand la création se manifestait en-dehors des murs. Ce qui nous animait, nous mobilisait au quotidien, c’est la certitude que les œuvres transforment ceux qui les regardent. Cette certitude, nous l’avons et l’aurons toujours.

 

Or, notre société est bouleversée par l’impréparation à un virus dont on connaît mal les dimensions. La réaction face à cela a été le confinement le plus radical. Il s’agissait de protéger les personnes les plus vulnérables et d’éviter la saturation des services hospitaliers. La France toute entière s’est montrée à la hauteur et solidaire. À présent, le déconfinement est envisagé. Nous devrons respecter strictement les consignes de sécurité sanitaire pour éviter que le virus se propage à nouveau.

 

La vie doit reprendre, c’est le cœur du sujet !

 

Le sens que l’on donne à l’existence naît de la rencontre de l’autre ; c’est de la force de l’art et de la culture dont il s’agit. Nous en sommes intimement convaincus. Dans le contexte actuel, nous avons besoin des artistes qui écrivent, à leur façon, le monde pour les publics d'aujourd'hui et qui témoignent pour ceux de demain. On ne se comprend soi-même que dans l’ailleurs. Et réciproquement. L’histoire doit continuer de s’écrire par la création artistique. Sans cela, il ne peut y avoir que des tentatives isolées, éphémères mais pas d’histoire. Autrement dit, la culture en tant que fondement de notre société doit être considérée comme une priorité absolue. C’est elle qui, par ses propriétés unificatrices, nous permettra d’apporter une réponse aux maux de notre société, toujours présent et auxquels nous n’avons pas fini d’administrer le traitement.

 

Alors que le thème a été grandement sacrifié lors des récentes élections municipales à Paris, chacun sait la place qu’occupe la culture dans notre quotidien, dans l’animation de nos arrondissements, de nos quartiers et de nos vies. Il ne serait pas utile de rappeler le nombre d’établissements et d’emplois que cela représente pour le justifier.

 

Ainsi, pour que cette mécanique reste en action, nous formulons plusieurs propositions qui pourraient s’appliquer à tous les lieux qui reçoivent du public :

  • Fournir massivement des bornes de désinfection et des masques à destination du personnel et du public potentiel. Dès lors que la sécurité des usagers est assurée, il convient de permettre la poursuite des activités culturelles.
  • Fournir un protocole de distanciation dans les théâtres et lieux qui reçoivent du public afin de permettre la reprise des représentations dans un laps de temps raisonnable.
  • Par ailleurs, il faut être conscient des pertes massives d’exploitation. Aussi, nous devons revoir le budget de la Ville et intégrer le secteur de la culture et de l’événementiel dans les enveloppes de dépenses prioritaires. Ce n’est toujours pas le cas aujourd'hui et nous demandons à nouveau un budget de crise à Paris pour aider les acteurs de la culture à Paris. Il s’agit notamment de réfléchir à l’annulation de certaines taxes locales, comme par exemple la Contribution Economique Territoriale composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Il s’agira de voir si elles peuvent bénéficier d’un allègement de leurs loyers durant la période de confinement, voire de l’annulation, sous réserve d’accompagner financièrement les bailleurs professionnels.

 

Après cette importante période de distanciation sanitaire et sociale, chacun aura besoin, plus que jamais, de lieux qui contribuent à l’expérience de l’autre à travers des réflexions culturelles. Sans cela, le faire société perdrait du sens. Nous devons donc être particulièrement attentifs aux secteurs culturel et événementiel, Paris a toujours un symbole de fête et d’attractivité culturelle dans le monde, la ville le redeviendra uniquement si nous nous mobilisons autour de cet objectif du bien vivre ensemble !

Grigori Michel avec la contribution de Pierre Maurin.

 

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Actuellement 2 commentaire(s)

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  • Territoires 2
    a commenté 2020-05-05 18:29:58 +0200
    Ces mesures que nous proposons sont complémentaires à celles que Rachida DATI a proposées lors de sa réunion le 02 mai avec les représentants du secteur du théâtre privé, notamment la prolongation du fonds d’urgence spectacle vivant non subventionné créé par la région Île-de-France, jusqu’à la réouverture des salles. Les autres propositions formulées sont les suivantes : ouverture des crédits du Fonds national pour l’emploi pérenne dans le spectacle à toutes les salles sans limitation de taille et l’extension du crédit d’impôt au spectacle vivant pour que les salles de théâtre et compagnies privées puissent en bénéficier.
    Pierre Maurin.
  • Territoires 2
    a publié cette page dans Assurer un avenir durable 2020-05-04 23:37:27 +0200