Nous devrions écouter Greta...
Nous devrions écouter Greta...
Il y a plusieurs mois, une jeune suédoise de 16 ans à déclenché un mouvement lycéen de grande ampleur, débordant le cadre européen et trouvant un écho aux Usa ou en Asie. Greta Thunberg, avec beaucoup d’aplomb, et le soutien fasciné des médias, a interpellé les politiques que nous sommes sur leur absence de réaction face aux dangers que représente le changement climatique.
Nous pouvons trouver de bonnes raisons de prendre ce mouvement avec condescendance, c’est ce qu’a fait Pascal Bruckner avec un rare dédain. La vision de Greta, diagnostiquée du syndrome d’Asperger, est certes empreinte d’un pessimisme, elle reconnaît elle-même. Ses propositions assez tranchées sont inapplicables ou pour le moins irréalistes : arrêt immédiat de la consommation de viande, arrêt des déplacements en avion…. On peut aussi considérer qu’elle s’inscrit dans un mouvement de romantisme révolutionnaire dont les jeunes sont friands ou que les que les beaux jours approchant nos étudiants ont très envie de sécher les cours. Ou mieux encore, que les syndicats étudiants sont tapis derrière ces manifestations qui rassemblent des gilets jaunes en herbe.
Mais toutes ces raisons ne doivent pas occulter le fait qu’il s’agit d’un phénomène très nouveau et finalement très politique. Pour la première fois depuis de nombreuses années, un mouvement lycéen et étudiant ne se construit pas en révolte contre un « establishment » ou pour des revendications catégorielles mais pour un programme d’actions concrètes qui engagent l’avenir. En ne prenant pas au sérieux ce mouvement, nous aurions tort. Réunis en Normandie dans le cadre du programme environnemental de l’ONU « Walk the Global Walk » et à l’occasion du Forum Normand pour la Paix, plus de 1000 jeunes enthousiastes lui ont décerné le Grand prix et il est fort probable qu’elle sera désignée prix Nobel de la Paix.
Ôtons-nous de l’idée qu’il s’agit d’un engouement passager. Les dernières élections européennes ou se dévoilent plus qu’ailleurs les sensibilités sociétales nous l’ont rappelé il s’agit d’une préoccupation majeure de nos concitoyens. Le moment est venu de valoriser l'engagement dans la cause environnementale. Comme Hervé Morin, Président de Territoires, nous y invite…Soyons écolos !
Hubert Dejean de la Batie,
Maire de Sainte-Adresse.
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