Le professeur Olivier Jardé se dit favorable à l'application "Stop Covid."
Le professeur Olivier Jardé se dit favorable à l'application "Stop Covid."
Olivier Jardé, chirurgien orthopédiste, conseiller départemental de la Somme, membre de l'Académie Nationale de Médecine, a fait part au secrétaire d'Etat Cédric O de son avis favorable à l'utilisation de l'application "Stop Covid."
[APPLICATION STOP COVID]
Communiqué d'Olivier Jardé
J'ai indiqué au Secrétaire d'État au numérique Cédric O que j'approuvais l'utilisation des smartphones pour lutter contre la propagation du Covid-19.
Une des particularités de cette maladie est qu'elle peut être transmissible et contaminante AVANT que des signes comme la toux ou la fièvre ne la signalent. Il est donc crucial de savoir VITE si nous avons rencontré ou non une personne contaminée alors qu'elle ne le savait pas elle-même !
Vous rencontrez une personne qui ne se sait pas contaminée dans le bus ou le métro. Elle se découvre contaminée 4 jours après (fièvre puis tests). Elle a accepté que son smartphone signale anonymement cette contamination (son nom n’apparaît pas). Votre smartphone enregistre que vous avez rencontré une personne contaminée et qu'il faut aller vous faire tester...
Anonyme, rapide, l'application Stop Covid permet d'identifier rapidement la chaîne de contamination et de la traiter convenablement pour la casser !
En conformité avec la position de l'Académie Nationale de médecine, j'ai indiqué au Secrétaire d'État lors de notre visio-conférence, mon accord total avec la mise en place de cet outil qui me semblait en totale adéquation avec la loi que j'avais fait voter en 2012 sur la protection des personnes face à la recherche médicale.
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Je lui ai indiqué que l’efficacité dépendra pour une large part de l’acceptation et l’adhésion confiante de la population à cette approche intrusive. Du niveau de participation dépendra en grande partie l’utilité du système. Une large communication doit être diffusée, avec une information précise, factuelle, compréhensible par tous et loyale.
Olivier Jardé,
Membre de l'Académie Nationale de Médecine,
Professeur au CHU d'Amiens.
[PHASES DE SORTIE DE LA CRISE]
Communiqué de l’Académie nationale de médecine
L’Académie nationale de médecine a analysé les sorties possibles de la crise du Covid-19 et distingué quatre phases : la Phase I actuelle de ralentissement de l’épidémie, la Phase II de déconfinement partiel, la Phase III de protection, et peut-être d’immunisation, permettant de lever les contraintes sur la société, et la Phase IV de gestion des suites de la pandémie et de préparation à une pandémie future.
L’Académie considère que pour la Phase I, le ralentissement de l’épidémie par confinement était la seule stratégie applicable dès lors que l’épidémie avait atteint un niveau qui ne permettait plus de l’enrayer par isolement sélectif des patients détectés et enquêtes-actions autour des cas. La sortie du confinement, un impératif pour la société, doit suivre des critères précis afin d’éviter la reprise de l’épidémie. Quatre critères devraient être réunis pour passer à la Phase II de déconfinement partiel, dont l’Académie ne méconnaît pas les difficultés d’applications logistiques :
La Phase II a pour objectifs de permettre, de manière concertée et prudente, à la grande majorité des entreprises et des écoles de rouvrir tout en maintenant à bas niveau la transmission du virus, afin de ne pas revenir à la Phase I. Un tel maintien repose sur les mesures barrières (distanciation physique, obligation du port du masque « grand public »), la pratique systématique de tests RT-PCR chez toute personne symptomatique et chez ses contacts et la capacité d’une offre de confinement individuel pour les cas détectés. Durant la Phase II, une attention particulière devra être accordée aux populations les plus vulnérables afin d’obtenir leur coopération. Cette phase sera mise à profit pour mobiliser et coordonner la recherche, développer des thérapeutiques et utiliser à grande échelle les outils de traçage numérique. La durée imprévisible de cette Phase II implique une collaboration de l’ensemble des citoyens et la plus grande vigilance du pouvoir politique pour maintenir l’application des mesures de protection.
Un retour à la Phase I pourrait malheureusement être indispensable en cas de reprise incontrôlée de l’épidémie. Comme les mesures de déconfinement, les mesures d’éventuel retour à la Phase 1 devraient être mises en œuvre localement (par région, département ou territoire) suivant chaque situation particulière. Les critères de retour à la Phase I sont synthétisés ci-dessous :
Dans la Phase III, les contraintes de distanciation physique et les autres mesures de la phase II pourront être levées lorsque des moyens de contrôle sûrs et efficaces pour atténuer le risque de réapparition du COVID-19 seront disponibles. Les critères pour y parvenir reposent sur une surveillance active pour la détection immédiate d’éventuels nouveaux cas, le traçage et l’isolement des sujets contacts, la mise à disposition de traitements permettant d’éviter les complications chez les personnes les plus à risque et, dans un scénario optimiste, la disponibilité d’un vaccin sûr et efficace ou le constat d’une improbable immunité protectrice acquise par une majeure partie de la population.
La Phase IV consistera à traiter les séquelles physiques et psychologiques post-traumatiques de l’épidémie et, après analyse des évènements, identifier et corriger les défauts d’organisation qui ont permis l’extension de la pandémie. Les moyens reposeront notamment sur l’accroissement de nos capacités de recherche et d’innovation assorti d’une gouvernance efficiente, une organisation hospitalière fondée sur la flexibilité de ses structures et la mise en place d’une véritable stratégie européenne de réponse aux défis de santé.
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