Si la période de confinement que nous observons en ce moment doit être scrupuleusement respectée, elle doit être vue comme une opportunité pour nous de disserter sur l'après confinement. Nous exposerons ici toutes vos propositions/analyses en matière de santé et de recherche.
"Pour les consultations externes, les bilans annuels et semestriels des patients, globalement en bonne santé, doivent être reportés à au moins 3 mois. Les consultations des patients atteints de maladies chroniques ou aiguës ainsi que les consultations interservices, qui ne peuvent pas être reportées, doivent être programmées avec un intervalle entre elles d’au moins 20 minutes. Les patients doivent toujours être équipés d’un masque chirurgical et avoir à leur disposition une solution hydroalcoolique de désinfection."
Collectif de médecins italiens.
"La priorité est évidemment à la santé mais une crise économique majeure du pays n’est pas envisageable, avec un chômage de masse. Je propose donc que l’on utilise un algorithme territorial et non national en procédant par régions hospitalières et sur échantillonnages représentatifs, après avis des autorités médicales et non nationales car il existe de grandes disparités territoriales pour faire cet échantillonnage d’immunité. Ainsi on pourra proposer la levée du confinement en fonction du résultat."
Olivier
"La population des soignants vieillit et, à juste titre, les plus jeunes n’accepteront pas d’être les victimes de leur carrière et d’un système de l’ancien monde. Ils sont prêts, ils veulent donner le meilleur à leurs patients et ont la conscience de la nécessité, de l’évaluation, et de la performance ; mais médicale d’abord et pas économique. Tout le secteur économique de la Santé est foudroyé par la pandémie mais attention! Si, au lendemain, dans l’après, on reprend les mêmes recettes, comme on peut déjà le craindre, que l’on demande aux soignants de faire les bons élèves de la T2A et de surproduire du soin pour “rattraper”, ce n’est pas du rêve que l’on laisse entrevoir aux soignants, mais un second cauchemar."
Jérôme
"Pour protéger les citoyens et éviter une thrombose de l'hôpital, le gouvernement a décidé, à juste titre, de confiner les personnes non atteintes par le virus au prix d'un collapsus économique jamais vu. Mais chacun sait que l'on ne sortira de cette crise sanitaire que lorsque plus de 50% de la population sera immunisée, c'est à dire aura été contaminée ! D'où le paradoxe : comment parvenir à ces plus de 50% si on les confine ?J'ai avancé une voie pratiquée ailleurs : isoler et traiter les personnes infectées plutôt que confiner les personnes non atteintes en organisant des espaces intermédiaires entre l'hôpital et le foyer. Il y a urgence car le confinement général asphyxie et risque de tuer les entreprises, donc l'emploi, donc les revenus des citoyens comme de l'État et des collectivités."
Olivier
"Trois priorités pour la santé :
-Considérer la santé comme un bien public en revalorisant les salaires des personnels de santé dans le public. S'il y a du manque de personnel ou si les personnes se tournent vers le privé c'est qu'il n'y a pas d'incitations à rester dans le public (faible salaire, horaires de travail trop longues, manque de matériel et de reconnaissance). Le Covid-19 a mis en lumière la valeur de ces métiers de la santé mais il faut continuer de la mettre en avant à long terme.
-Alléger les quotas (numerus clausus) sur le nombre de médecins. Il y a beaucoup d'élèves en médecine et pourtant nous nous trouvons face à des déserts médicaux et nous manquons de spécialistes dans tous les domaines de la santé, qu'ils soient publics ou privés.
-Continuer les incitations à aller dans les campagnes pour les médecins.
-Relocaliser la production de médicaments pour ne plus être dépendants de la Chine."
Marie
"Il faut supprimer les ARS (Agences régionales de Santé) trop lourdes en gestion et pas assez réactives. Remplaçons les par exemple par des directions départementales de la santé publique, placées conjointement sous l’autorité du préfet et du président de Conseil départemental."
Jérémy
"Tout comme l’alarme incendie et l’extincteur, chaque foyer devrait désormais été équipé d’un kit anti bactéries valable aussi contre la grippe : masques, gels hydroalcooliques et notice de mesures préventives à mettre immédiatement en œuvre. Cela permettrait même au sein d’une famille d’éviter la propagation de petites bactéries et virus."
Pierre
"L'hôpital n’est pas une entreprise et ne doit par chercher a être rentable à tout prix. La santé à un coût et nous devons recentrer l'hôpital sur ses missions premières. Revoyons le systèmes des urgences qui ne devraient pas être dédiées à l'accueil de la misère sociale."
Justine
"Il faut a tout prix pouvoir augmenter le budget de la santé. Arrêtons « les plans hôpitaux » de dernière minute qui ne servent qu’a boucher les trous. Mettons les moyens et trouvons des pistes de financement. Quatre pistes : en augmentant plus fortement les taxes sur l alcool, en augmentant encore plus fortement les taxes sur les cigarettes, en légalisant le cannabis sous le contrôle de l’Etat et en créant une taxe, en reversant intégralement les recettes des amendes au code de la route sur le budget de la santé."
Héléna
"Il faut créer une « réserve européenne » de médicaments et de matériel médical. En assurer la production en Europe, dans des entreprises publiques."
Jean
"Quand aurons nous enfin le courage d’ouvrir le débat sur la fin de vie ? Les soins palliatifs ont pour but d'alléger la souffrance quand elle devient intolérable. Parfois, elle conduit à la sédation profonde qui se termine par le décès. Il faut mieux accompagner le vivant jusqu'à sa mort. Profitons de ce confinement pour apaiser l'angoisse de nos aînés."
Josiane
"Pourquoi ne pas s’inspirer du congé parental en Finlande ? En 2021, les pères comme les mères auront le droit à près de 7 mois de congé parental indemnisé après la naissance d'un enfant. Les deux parents recevront 164 jours chacun et un des parents pourra donner jusqu'à 69 jours à l'autre s'il le souhaite. Les femmes enceintes auront par ailleurs le droit à un mois de congé maternité avant la date de naissance prévue. Le parent célibataire aura le droit à un congé double, soit deux fois 164 jours. Génial non ? Cela permettra de relancer notre natalité qui est en baisse et de lutter contres les inégalités Homme Femme."
Thomas
"Le prix des mutuelles collectives explose. Les cotisations sont trop chères pour le salarié doublement pénalisé avec prélèvement d’une partie de la cotisation sur sa paie et l’intégration de la part patronale dans le net imposable. Mis en avant comme un avantage par les entreprises c’est faux le salarié paie au final sa mutuelle en totalité. Il faut supprimer l’intégration dans le net imposable, plafonner la complémentaire santé pour les bas salaires avec le maintien des garanties, et supprimer la cotisation socle qui oblige les salariés à payer une sur-complémentaire."
Julien
"Les soignants, les pompiers et autres sont depuis trop longtemps la cible d'attaque sur leur lieu de travail ou sur leur lieu d'intervention. De telles pratiques barbares devraient être sévèrement punies par des peines plancher dissuasives."
Aurélien
"La vente de médicaments dans les pharmacies doit être rationalisée afin de donner au client la stricte quantité nécessaire et ainsi éviter le gaspillage. Les moyens financiers et humains des hôpitaux doivent être augmentés, notamment la quantité de lits en soins intensifs. Pour disposer des meilleures technologies de santé, il est aussi nécessaire d’investir dans l’IA."
Christine
"Le cancer est la première cause de mortalité entre 0 et 65 ans, alors qu’une activité physique régulière et modérée comme le vélo constitue un moyen de prévention très efficace. Un système d’infrastructures et de services de vélos financé à hauteur de 30€/an/habitants, au lieu de 80 centimes actuellement, doit être mis en place. Le gain en santé publique est estimé à 2.8 milliards d’euros par an par l’OMS."
Adrien
"Les politiques de santé publique doivent prendre en compte quatre éléments : l’alimentation, l’eau, le sport et la qualité de l’air. Les aides de la PAC doivent aller vers une agriculture durable : la permaculture, l’agroforesterie… Les produits phytosanitaires, la concentration des élevages, les cosmétiques, la quantité de médicaments, sont autant de choses à limiter et dont la consommation excessive contribue à la pollution des eaux. Les métiers plus physiques comme l’artisanat et l’agriculture doivent être davantage valorisés que les métiers de bureau. Enfin, la reforestation rapide, à l’image des forêts Miyawaki, améliorera la qualité de l’air !"
Marcel
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