Si la période de confinement que nous observons en ce moment doit être scrupuleusement respectée, elle doit être vue comme une opportunité pour nous de disserter sur l'après confinement. Nous exposerons ici toutes vos propositions/analyses en matière de social et de solidarités.
"Si les modalités d’accès aux ressources pédagogiques ont très vite été identifiées par l’éducation nationale et mises à disposition par l’intermédiaire du CNED (Centre National d'Éducation à Distance), se pose désormais la question de l’accès des élèves à ce contenu dématérialisé. En effet, 5% des 12 millions d’élèves ne disposent pas d’un équipement informatique adéquat ou d’une connexion Internet de qualité, posant dès lors un problème d’une rupture d’égalité entre les élèves. Par ailleurs, l’enseignement à distance pourrait avoir pour conséquence un creusement des inégalités sociales entre élèves du fait du rôle accru de parents aux parcours différents dans leur accompagnement scolaire."
Catherine
"L’épidémie a fait disparaître les violences conjugales et intrafamiliales de l’actualité mais pas de la réalité. Nous demandons solennellement au gouvernement de continuer à assurer la protection, en cette période de crise sanitaire majeure, des femmes et des enfants victimes de violences, que l’exigence de confinement expose à des dangers encore plus graves. Malgré l’épreuve exceptionnelle que traverse notre pays, les femmes et les enfants qui subissent des violences ne doivent en aucun cas être sacrifiés."
Sonia, Loïc et Catherine
"Depuis que cette terrible pandémie sévit en France, on remarque une recrudescence de l'engagement pour les personnes âgées, fragiles, isolées. Ce capital acquis ne doit pas être perdu une fois le confinement terminé. Il faut investir dessus sur le long terme. Depuis maintenant quelques années, beaucoup d'associations à caractères social et solidaire souffrent d'un manque de bénévoles. Il n'est pas sûr que celles et ceux qui ont pris spontanément des initiatives pendant cette crise sanitaire s'engagent après dans l'une ou l'autre de ses associations. Il faut donc repenser la notion d'engagement pour que l'un puisse travailler avec l'autre."
Vincent
"Les conséquences économiques et sociales de cette crise sanitaire seront-elles que devoir passer par une période d'austérité, comme le soutiennent certains, serait tout simplement suicidaire au sens propre du terme ! Au contraire, ces prochaines années, il va falloir mettre le paquet sur la santé, l'écologie mais aussi le social ! Il faut déjà réfléchir à ouvrir de nouveaux postes dans ce domaine, notamment les postes liés aux travailleurs sociaux car hélas, le nombre de personnes qui en auront besoin va monter en flèche."
Jean
"Il faut mettre en place le revenu universel à l'issue de cette crise ! Pour une meilleure visibilité de la situation de chacun, et aussi parce que ce revenu aurait été bienvenue en cette période de confinement. Elle aurait permis à toutes et tous d'avoir ce qu'il faut comme minimum vital pour s'en sortir."
Mohammed
"Il faut mettre en place un fonds de sortie de crise en prélevant directement auprès des banques et des assurances un pourcentage bas des sommes déposées sur les comptes de plus de 100000 euros pendant 5 ans maximum."
Benoît
"Les personnes âgées auront été les grandes victimes de cette crise du Covid-19. Lorsque ce cauchemar sera terminé, il faudra évidemment revaloriser le statut des soignants, mais il ne faudra pas pour autant oublier les personnes âgées, surtout celles isolées. Une augmentation significative du minimum vieillesse paraît indispensable."
Sylvie
"Il n'existe pas de limite maximum pour les personnes qui perçoivent de très hauts revenus. Il faut fixer cette limite de telle manière à ce que l'excédent finance et réhausse les aides sociales."
Jean-Pierre
"Même si les aides sociales font partie de ce qui constitue l'essence même de notre pays, il ne faut pas oublier que la première chose à valoriser, c'est le travail ! Une personne payée au SMIC à plein temps ne devrait jamais pouvoir toucher moins qu'une personne à temps partiel ou au chômage. Il va falloir revoir de fond en comble cette injustice sociale."
Marc
"Alors que les violences conjugales explosent en cette période de confinement, il faut accentuer la lutte contre les violences faites aux femmes. Leur permettre d'appeler un numéro d'urgence est une très bonne chose, mais hélas cela ne suffit pas. Si le conjoint violent n'est jamais très loin, c'est tout simplement mission impossible. Il faut rappeler constamment aux femmes victimes de violence que, si elles s'enfuient du domicile conjugal, elles seront prises en charge par la police et les services sociaux pour dormir ailleurs."
Simon
"Dans notre pays, le principe d'habitat participatif est encore très méconnu et peu usité, à tort. Il s'agit d'une démarche citoyenne où des personnes se regroupent pour concevoir ensemble leur logement et des espaces mutualisés. Cela permet de tisser des liens, de développer la notion de vie et de travail de groupe. C'est un bon moyen de lutter contre l'individualisme."
François
"Ne nous racontons pas d'histoire : les EHPADs sont le dernier lieu dans lequel nous souhaiterions passer nos derniers jours. Il faut que l'État encourage financièrement les familles à garder leurs aînés chez elles. Par exemple en leur permettant de prendre des congés pour pouvoir s'occuper de leurs parents, en prenant en partie en charge les éventuels travaux nécessaires pour pouvoir accueillir leurs aînés dans les meilleures conditions."
Sylvie
"L'Etat doit mettre le paquet sur l'intergénérationnel de deux manières concrètes : financer des complexes qui regrouperaient les écoles avec les EHPADs. Une cour commune servirait autant de cour de récréation que de cour pour les personnes âgées, ce qui permettrait à ces dernières d'avoir de la vie autour d'elles. Puis faire de même, mais cette fois-ci pour les résidences étudiantes."
Pierre
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