Traitons la question de l'immigration en apportant un soutien à l'Afrique !
Traitons la question de l'immigration en apportant un soutien à l'Afrique !
La France a signé le pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, pacte adopté par 162 États lors de la conférence de Marrakech en décembre 2018. Notre pays a soutenu l’adoption de ce pacte car il considère que l’enjeu migratoire est aujourd'hui un phénomène global qui doit être maîtrisé par les États dans le cadre d’une coopération internationale plus efficace entre le pays d’origine, de transit et de destination.
La situation actuelle migratoire est critique. On compte actuellement 258 millions de migrants dans le monde, soit une personne sur 30. Il est inconcevable à ce jour de prendre ce cas à la légère dans la mesure où il concerne près de 50 millions d’enfants. Depuis l’an 2000, 60 000 migrants ont perdu la vie.
Il est important de savoir que contrairement à certaines idées diffusées par certains, la migration n’est pas un phénomène néfaste à une nation à condition qu’elle soit maîtrisée. Par exemple il s’agit d’un moteur de la croissance économique et de l'entrepreneuriat. Les migrants représentent 85% des revenus dans leur pays d’accueil.
Le problème est que la migration est un enjeu qui a mené au contexte actuel de fermeture des frontières. En effet on ne peut qu’admettre que la migration a mené certains États à fermer leurs frontières, ou encore en créer de nouvelles. Cette tendance nous pousse vers une réduction de la coopération internationale, à davantage de nationalisme et renvoie surtout à une forme d’isolement des pays concernés. Ce phénomène n’est pas favorable à la coopération internationale, à l’ouverture du monde et des mentalités, et à un monde plus solidaire ! Si le nationalisme n’est pas une pensée négative en soit, désignant une doctrine basée sur un attachement passionné à la nation, cette dernière ne doit pas basculer dans la haine des autres nations et le repli sur soi.
Par ailleurs la menace terroriste est bien présente mais il ne faut pas oublier que la plupart des migrants sont des réfugiés qui fuient la violence. Or certaines politiques jouent sur la menace terroriste pour qualifier les migrants de criminels et pour les empêcher d’intégrer le territoire, ce qui permet à certains politiciens de véhiculer la sensation que la frontière représente une forme de sécurité nationale contre une menace extérieure.
Cette stratégie que l'on nomme la politique de l’insécurité est une mesure que certaines personnes influentes dans la politique utilisent en créant des menaces qui n’ont pas lieu d’être afin de soi-disant protéger les populations de cette menace extérieure. Cette stratégie crée ainsi un sentiment d’urgence pouvant justifier des mesures extrêmes. Le problème majeur étant que cela nourrit la peur de l’autre…
Ainsi certaines idées politiques proposent la fermeture des frontières comme solution à l’insécurité et contre la migration. La frontière par définition sépare deux États et définit un territoire dans lequel ladite frontière protège la souveraineté et définit une économie, une culture, une nationalité, une politique spécifique à cet État. Ainsi les frontières ne servent en aucun cas à se couper du monde extérieur et à faire passer les intérêts de son pays avant toute crise internationale. Il peut être intéressant de rappeler que la chute du mur de Berlin représentait une victoire de la liberté, de l’union des alliés sur le totalitarisme. De ce fait, une fermeture de la politique extérieure en matière de migration ne peut être concevable lorsque l’on se remémore les erreurs du passé.
C’est pourquoi il faut traiter la question de la migration à la source, c’est-à-dire apporter un soutien matériel sur les territoires dans lesquels la pauvreté, la violence, ou les catastrophes climatiques sont à l’origine des flux migratoires. Il est clair que les pays ne peuvent pas accueillir tout le monde, c’est pourquoi il est favorable pour tous d’apporter de l’aide aux pays de départs.
S’il est inconcevable pour certains d’accueillir ces personnes dans leur pays, ils devraient au moins songer à l’aide qu’ils pourraient apporter dans les territoires que fuient les migrants. Il faut songer que le monde a besoin d’un soutien international et que cette crise des migrants ne pourra se résoudre sans l’aide de tous les pays unis.
Ainsi concrètement, si par exemple l’Europe investit dans le développement du continent africain notamment dans l’éducation, la santé, l’emploi des femmes, le numérique ou les infrastructures, la situation du continent pourra s’améliorer ce qui limitera le nombre de départ. Cette aide serait donc favorable pour le pays de départ mais également pour le pays d’accueil qui diminue les arrivées au sein de son pays.
Alice Duportier.
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